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Catégorie: Entrepreneuriat jeunesse

DEVENIR ENTREPRENEUR, FACILE! NON?

Être entrepreneur, ce n’est pas donné à tout le monde. Rares sont ceux qui, à l’école, répondent « moi, quand je vais être grand, je veux être un entrepreneur ». C’est vrai, aujourd’hui l’entrepreneuriat est dans une vague « glamour ». Pas encore autant que pompier ou astronaute si vous voulez mon avis, mais qui sait? Peut-être qu’il y aura plus de jeunes de la prochaine génération qui verront l’entrepreneuriat comme leur choix de carrière de rêve.

Mais est-ce que l’entrepreneuriat est une carrière de rêve? Ce n’est pas pour n’importe qui, c’est vrai, mais pour certains, la réponse est oui! Et heureusement, c’est le cas de beaucoup de jeunes Premières Nations au Québec. Dans le contexte actuel, que ce soit en considérant l’environnement économique, social, environnemental ou culturel, plusieurs idées jaillissent dans la tête de la jeune génération afin de façonner un monde meilleur.

Il semble essentiel de déterminer ici, avant d’aller plus loin, qui est considéré comme jeune. Afin de m’épargner les étiquettes et divers préjugés déjà associés aux générations en question, je vais simplement utiliser la tranche d’âge 18 à 35 ans, tel qu’utilisée par le gouvernement provincial dans la majeure partie de ses programmes visant les « jeunes ».

Et permettez-moi la parenthèse, mais pour ceux qui ne seraient pas au courant, il semble essentiel ici une fois de plus, de spécifier que selon le recensement le plus récent de Statistiques Canada [1], les jeunes Autochtones sont distinctement plus nombreux que la tranche démographique similaire allochtone au Canada. En bref, ça fait plusieurs jeunes cerveaux en ébullition rêvant de changer le monde, un projet d’entreprise à la fois.

Sauf que… avoir des idées, c’est un bon départ, mais ce n’est malheureusement pas un gage de succès. La route est parfois longue et ardue pour un entrepreneur en devenir. Autre parenthèse, si vous avez suivi l’actualité de la semaine passée (la première semaine du mois de mai étant la semaine de la santé mentale), vous savez déjà qu’être entrepreneur est rarement une carrière durant laquelle le ciel reste bleu et la mer reste calme. Mais cela n’est pas le sujet de cet article alors fermeture de la parenthèse.

Donc le sujet de cet article : est-ce facile de devenir un entrepreneur, en tant que jeune Autochtone au Québec? Si je me donne la peine d’écrire un article, on se doute que la réponse tend vers la négation. La vraie question à mon avis est : pourquoi donc? Ultimement, j’aimerais bien avoir votre opinion à savoir comment est-ce qu’on pourrait rendre le cheminement plus facile à nos jeunes entrepreneurs? Mais avant d’ouvrir cette discussion, laissez-moi vous exposer ce que j’ai recensé comme difficultés rencontrées par les jeunes entrepreneurs.

Ok, oui, il y en a plusieurs, je vous entends déjà dire que cet article pourrait être vraiment long et hésiter à vous rendre jusqu’à la fin. Ne vous en faites pas, je travaille mon esprit de synthèse et j’y vais à l’essentiel en vous présentant les trois plus importants.

L’argent, toujours l’argent

Vous vous en doutiez tous, l’éternel « il faut de l’argent pour faire de l’argent » revient ici à l’avant-scène.

« Je suis seul au monde »

Un entrepreneur est un innovateur, un leader, un rêveur. Il a l’Idée avec un « I » majuscule. Mais il ne peut tout faire seul.

Je ne sais pas par où commencer

Le début des démarches de démarrage d’entreprise, c’est un peu comme un jeu de hasard. On cherche des ressources pour nous aider, si on est chanceux on tombe sur la bonne personne du premier coup, des fois, ça prend plusieurs tours.

À quoi ça mène tout ça? Bon, il est vrai que je pourrais élaborer pendant plusieurs pages sur les obstacles à l’entrepreneuriat pour les jeunes entrepreneurs. Ils sont complexes et il y en a plus de trois. Mais essentiellement, l’objectif de cet article, c’est de vous faire réfléchir aux potentiels jeunes entrepreneurs dans votre cercle social, cercle professionnel ou simple réseau d’influence. Il y a en plusieurs. Poussez maintenant cette réflexion en vous demandant ce que vous pouvez faire pour leur faciliter la vie afin qu’ils puissent démarrer leur projet.

Il y a plusieurs organismes, programmes, ressources qui tentent d’offrir des réponses, des pistes de solutions à ces embûches vécues par nos jeunes qui cherchent à changer le monde. Plusieurs programmes sont disponibles pour aider à financer le démarrage de projets. Je ne peux passer sous silence l’initiative des bourses Nikanewin, qui vise à inciter le passage à l’action d’un projet de démarrage d’entreprise autochtone.

Cela dit, en tant que jeune, il n’est parfois pas évident de connaître quel organisme peut répondre à ses besoins. Sans compter que l’accompagnement d’un conseiller, la présence d’un mentor, c’est important, mais ça ne remplacera jamais le support des gens de la communauté. Je crois sincèrement que les entrepreneurs ayant persévéré dans leur cheminement entrepreneurial sont ceux qui avaient, et ont encore aujourd’hui, un cercle de support présent. Des membres de la familles, amis, collègues, qui croient en leur potentiel. Le sentiment humain, ça fait la différence!

Alors si vous m’avez suivi jusqu’ici et que vous êtes en train de lire ces lignes, merci! Merci pour votre intérêt envers nos jeunes entrepreneurs. Et j’espère sincèrement que vous trouverez des moyens à votre portée, que ce soit une parole, un geste, un achat, du temps, afin de les supporter dans leur aventure. Car après tout, ils veulent faire de ce monde un endroit meilleur où vivre pour tous et surtout, pour les prochaines générations.

[1] Bien que les Autochtones demeurent plus jeunes que la population non autochtone, les jeunes enfants autochtones (de 0 à 4 ans) représentent une plus petite proportion de la population que par le passé (statcan.gc.ca)

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