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Catégorie : Économie sociale
mercredi 16 décembre 2020
Publié par Véronique Édé, agente de communications

Perspectives autochtones sur le développement territorial et socioéconomique

Perspectives autochtones sur le développement des territoires

Dans le cadre du Mois de l’économie sociale 2020, la Table régionale d’économie sociale des Premières Nations (coordonnée par la CDEPNQL) et le Pôle des entreprises d’économie sociale de la Capitale-Nationale ont présenté la conférence nationale « Perspectives autochtones sur le développement des territoires ». Voici un résumé des faits saillants de cette conférence.

De manière générale, les peuples autochtones forment des sociétés et des communautés culturellement distinctes. Les terres sur lesquelles ils vivent et les ressources naturelles dont ils dépendent sont liées à leur identité, leur culture, leur subsistance économique, ainsi que leur bien-être matériel et spirituel. Le développement humain se traduit par le bien-être de la communauté, qui s’articule autour des valeurs du respect de la nature, de l’environnement et de l’organisation sociale associé à la jouissance des droits fondamentaux. Cependant, les peuples autochtones ont subi des bouleversements radicaux au nom du développement économique depuis des siècles, mais ils n’ont pas pour autant récolté les fruits du développement.

En Amérique du Sud, le concept de « Buen Vivir » (bien vivre en français) est à la base du mode de vie de plusieurs peuples autochtones. Il est à la fois un mode de relation aux autres et un mode de relation à l’environnement. Au Canada, les cultures des Premières Nations se caractérisent par leur lien au territoire ainsi que par la transmission de leurs connaissances et leurs savoir-faire de génération en génération. Elles ont longtemps favorisé des modes d’organisation économique fondés sur la coopération.

En s’appuyant sur ces postulats, nos conférenciers, Karine Awashish et Dan Furukawa Marques (consulter leurs biographies), ont dressé un portrait des enseignements à retenir de ces modèles en matière de développement socioéconomique, territorial et de rapport à l’environnement.

L’approche des peuples autochtones au Québec

L’identité des Premières Nations se base sur l’ancrage culturel et territorial comme moteur de transmission, d’apprentissage et de sauvegarde des savoirs et de la culture (langues, valeurs, traditions). Selon Karine Awashish, ces différents ancrages influencent leur développement socioéconomique en s’appuyant sur des enjeux et des opportunités tels que :

  • La démographie,
  • L’éducation,
  • La santé et les services sociaux,
  • L’insertion socioprofessionnelle,
  • La disponibilité des ressources et des infrastructures,
  • L’entrepreneuriat collectif et individuel,
  • Le rôle du Conseil de bande,
  • La mobilisation communautaire.

Le modèle économique reposait auparavant sur la nature et était axé sur l’interrelation entre les écosystèmes, ainsi que sur le respect de la notion de circularité et de répartition égalitaire des ressources. La coopération était également de mise et le succès n’était pas lié à l’accumulation de biens matériels. Aujourd’hui, le développement économique chez les Autochtones met l’accent sur l’importance du bien commun et collectif, ancré sur le territoire et la culture. Il est fondé sur les principes de participation, de coopération et d’autonomisation (empowerment).

Ainsi, le développement socioéconomique des Premières Nations est fortement influencé par plusieurs enjeux, notamment :

  • Le retour à la culture et aux valeurs traditionnelles,
  • La communication et la formation,
  • La mobilisation et l’engagement des parties prenantes,
  • La forme et le mode de fonctionnement des entreprises,
  • L’intelligence collective et le leadership partagé,
  • La transmission des savoirs et la relève.

[Consulter la présentation PowerPoint de Karine Awashish]

L’approche des peuples autochtones du Sud : le « Buen vivir »

Depuis les années 80, les pays en voie de développement subissent une forte pression pour tendre vers un modèle de croissance économique néolibérale, basé sur l’eurocentrisme des pays développés. Ce modèle se traduit aujourd’hui par l’exploitation massive des ressources naturelles dans plusieurs pays du Sud. Cette conception du développement basée sur l’accumulation de richesse matérielle au détriment de l’environnement et de l’humain est inconcevable pour les cultures autochtones du Sud.

Pour Dan Furukawa Marques, ces différentes visions du monde (cosmovisions) ont permis d’édifier un modèle de civilisation alternatif, c’est ainsi que la cosmovision du « Buen vivir » (ou « Sumak Kawsay » en quechua) est née. Cette dernière repose sur plusieurs facteurs interreliés :

  • Les vies de plénitude, matérielle et spirituelle vivent en harmonie avec tous les êtres,
  • La relation au temps est différente, il est conçu comme sans début ni fin,
  • La communauté est une unité de vie composée de formes d’existence non homogènes,
  • L’individu s’exprime à travers la complémentarité avec les autres individus et non en tant qu’entité isolée indépendante,
  • La nature constitue l’interdépendance de la vie,
  • Le processus de prise de décision se fait collectivement, ce qui permet de souligner l’autonomie et l’autodétermination des peuples,
  • Il n’importe pas de vivre bien, mais de vivre mieux grâce à la solidarité, l’égalité, la complémentarité et la réciprocité,
  • Le travail n’est pas considéré du point de vue marchand, mais comme une manière d’intervenir dans le monde, de déployer sa créativité, de respecter le territoire et de s’épanouir,
  • Il est important d’opérer une décolonisation spirituelle et d’atteindre une harmonie entre le monde matériel et spirituel.

[Consulter la présentation PowerPoint de Dan Furukawa Marques]

Les points communs de ces deux approches sont la relation harmonieuse entre l’être humain et la nature, une vie communautaire faite d’entraide, de responsabilités partagées, de production collective et de distribution des richesses selon les nécessités des membres de la communauté. De plus, la recherche de profit n’est pas une fin en soi dans les deux approches, mais un moyen pour servir l’intérêt collectif et la communauté.

Pour conclure, c’est en cela que ces approches s’apparentent à la notion d’économie sociale (ou entrepreneuriat collectif). Elles constituent un outil d’autodétermination socioéconomique pour les Premières Nations qui permet de combler les besoins de ses membres, de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, ainsi que d’allier leur vision et leurs savoirs traditionnels.

Pour vous informer sur l’entrepreneuriat collectif (ou économie sociale), visitez la page dédiée sur le site Web du ministère de l’Économie et de l’Innovation.

Pour en savoir plus sur l’économie sociale, nous vous invitons à visiter notre section économie sociale et à consulter nos outils sur le sujet.

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