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Catégorie: Développement économique local

Un endroit où il fait bon s’arrêter

Le Relais de la Cache est une entreprise détenue par les Micmacs de Gesgapegiag. Situé en plein milieu de la Gaspésie, à environ 70 km de Gesgapegiag et à proximité du parc national de la Gaspésie, le site est doté d’une station d’essence, d’un motel, d’un dépanneur et d’un restaurant. Voici un article relatant la jeune histoire de cette entreprise, allant de son acquisition en passant par les défis que ses propriétaires et gestionnaires ont eu à surmonter.

Relais de la Cache
Le bâtiment principal du Relais de la Cache.

En 2016, la communauté a acheté l’entreprise Le Relais de la Cache d’un entrepreneur allochtone qui en était propriétaire depuis une trentaine d’années. Au fil des années, peu d’investissements ont été faits pour entretenir les lieux si bien qu’au moment de l’achat, les nouveaux propriétaires ne savaient pas trop s’ils devaient démolir les bâtiments et repartir à neuf ou tout rénover. Toutefois, une chose était certaine : ce site avait beaucoup de potentiel touristique.

Début des rénovations

Après avoir demandé un avis professionnel, ils ont finalement décidé en 2017 de réaliser d’importants travaux de rénovation. Pendant toute la durée des travaux, le seul service qui était disponible sur place était l’achat l’essence. Pour le promouvoir, l’équipe de Tourisme Gesgapegiag avait d’ailleurs inscrit le Relais sur la liste de détaillants d’essence disponibles sur les sites des associations de motoneigistes.

Ce n’est qu’en 2018 que les premières réservations ont pu être faites au motel. Une fois que le site a été mis à niveau, ils se sont attaqués aux rénovations extérieures des bâtiments, qui ont eu droit à toute une cure de jeunesse! Ces changements étaient nécessaires, car ils se devaient de changer l’image de malpropreté et même, d’abandon, qui était véhiculée par les installations avant l’achat. Maintenant, les clients aiment s’y arrêter pour manger un repas chaud et ils apprécient grandement l’ambiance familiale du bâtiment principal et la gentillesse des employés.

Des activités offertes sur trois saisons

Les opérations du site se déroulent sur trois saisons, dont la principale est de loin celle des motoneigistes (mi-décembre au début d’avril). Ceux-ci proviennent d’un peu partout et ils sont environ une centaine à s’arrêter au Relais de la Cache chaque jour. Comme le Relais est situé dans un secteur quand même assez isolé, il s’agit du seul endroit où les motoneigistes peuvent acheter de l’essence dans un rayon de plusieurs kilomètres. L’entreprise n’a donc pas de compétiteurs. La deuxième saison d’importance est celle de la pêche. Le Relais est localisé à proximité de la rivière Cascapédia, qui fait partie des meilleurs endroits où pêcher le saumon. D’ailleurs, les plus belles fosses à saumon de la rivière sont à quelques minutes seulement du Relais. Des pêcheurs de partout dans le monde viennent donc y pêcher. Ils ne peuvent pas se procurer un permis de pêche sur place, mais par contre, ils peuvent y loger, ce qui leur évite d’avoir à conduire 70 km pour aller des fosses à saumons jusqu’à l’hôtel le plus proche. Finalement, la troisième saison est celle de la chasse, qui est presque aussi importante que celle de la pêche. En été, le site est ouvert, mais il est peu fréquenté.

Des défis à relever pour améliorer les services offerts

Après une année complète d’opérations, les gestionnaires du Relais de la Cache constatent que certains défis restent à surmonter. Le principal défi est lié au fait que l’entreprise n’est pas reliée aux lignes électriques d’Hydro-Québec. Elle est donc dépendante de génératrices qui ont été installées avant que la communauté achète l’entreprise et qui doivent être remplacées. Pour remédier à la situation, l’équipe de Tourisme Gesgapegiag travaille présentement sur un projet d’écoénergie. Celui-ci permettrait de remplacer les actuelles génératrices au diesel par des panneaux et des batteries solaires, produisant ainsi de l’énergie renouvelable qui permettrait au Relais d’être autosuffisant.

Un autre des défis avec lequel ils doivent composer, c’est que le Relais n’est pas équipé d’une cuisine adéquate pour répondre à la demande, surtout pendant l’hiver. Il arrive donc fréquemment qu’une trentaine de motoneigistes soient attablés à l’intérieur, alors que plusieurs autres attendent à l’extérieur. Le temps d’attente a été diminué en offrant seulement deux choix de repas plutôt qu’un menu complet, mais le restaurant devra être doté d’une cuisine industrielle prochainement afin de pouvoir répondre plus rapidement à la demande.

Aussi, les actuels réservoirs d’essence ont été installés dans les années 1970 ou au début des années 1980 et se doivent d’être changés. En plus d’être désuets, ils sont trop petits et ne suffisent pas à répondre à l’importante demande hivernale. Ils doivent donc trouver du financement pour changer les réservoirs, un dossier sur lequel travaille présentement la directrice du développement économique, Hollie Larocque, et son équipe. Finalement, des panneaux de signalisation doivent être ajoutés sur le bord de la route, pour aviser les passants des services qu’ils peuvent trouver au Relais de la Cache.

Tous ces ajouts et travaux contribueront à améliorer l’expérience des visiteurs de passage sur place. Nous sommes confiants que le Relais de la Cache deviendra d’ici quelques années une destination incontournable dans le secteur.

Pour en savoir plus sur cette entreprise mi’gmaq, nous vous invitons à visiter son site Web au relaisdelacache.ca et sa page Facebook.

Pour découvrir d’autres projets et initiatives de développement économique local, nous vous invitons à visiter notre section sur le développement économique local.

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